Intervention du Député Chantal Bertouille dans le cadre de la discussion en séance publique du Parlement de la Communauté française de la Proposition de résolution recommandant la généralisation des animations à la vie relationnelle, affective et sexuelle en milieu scolaire (Doc 548) – Juillet 2008.
"Je me réjouis du vote de cette résolution sur la problématique de l'éducation relationnelle, affective et sexuelle. Dans le cadre de ses compétences en matière de santé, notre Assemblée a régulièrement eu l’occasion de débattre des problématiques concernant les rapports que pouvaient avoir les jeunes entre eux, sur les situations de conflits qu'ils pouvaient avoir à l'égard de certaines décisions, de comportements incompatibles avec la vie en société.
Les problèmes que nous rencontrons actuellement dans nos sociétés n'iront hélas probablement qu'en s'amplifiant et, à de très nombreuses reprises, notre Assemblée s'est inscrite dans la volonté d'avoir une vision à long terme de ces difficultés et des moyens à entreprendre pour y apporter des solutions, plutôt que d'adopter systématiquement une mesure ponctuelle qui, à peine édictée, se trouvera dépassée par la réalité du terrain.
Dans le cadre des relations que les futurs adultes, c'est-à-dire les jeunes d'aujourd'hui, ont ou auront entre eux, la seule répression ou la stigmatisation de l' « anormalité » d'un comportement a rarement produit un effet positif, c'est ainsi que les différentes études en la matière ont prouvé que la formation, l'information, la démystification,....bref l'éducation des jeunes pouvait avoir un réel effet sur le plus long terme.
Ainsi aujourd'hui, nous sommes à un tournant essentiel pour la vie en société que nous voulons plus tard pour nos enfants. Depuis longtemps, les problèmes de comportement relationel, affectif et sexuel entre les individus sont connus. Depuis quelques années, les différents niveaux de pouvoir, tant à la Communauté française qu'à la Région wallonne ont étudié ces nouveaux phénomènes et les modifications intervenues dans les rapports entre des individus en manque de repères. Des solutions existent et ils ne manquent plus qu'une volonté réelle de mettre concrètement celles-ci en application
Le texte qui sera soumis au vote marque la volonté de notre Assemblée de doter les futurs adultes des repères nécessaires à une vie en société repectueuse de l'autre, mais également où l'individu disposera des jalons essentiels au respect de lui-même. La Communauté française en a les moyens à condition que cette volonté se retrouve également au niveau de la Région wallonne et de la COCOF.
Voter cette résolution, c'est donner aux futurs adultes et à nos enfants la possibilité de vivre dans une société où chacun pourra être respecté dans sa différence."
