samedi, décembre 07, 2013

Cortège desMountches

Eva avait des étoiles pleins les yeux....un vrai bonheur. Et elle participe activement en jetant des confettis et de bonbons du char de Gym Club de Warneton!

vendredi, décembre 06, 2013

10 ans de mandat de Marie Christine Marghem


Félicitations Marie Christine pour ces 10 ans de mandat!

Bravo à Richard Miller pour son spectacle "décalé" sur la politique...à découvrir.

Traité d'Utrecht

Conférence sur le Traité d'Utrecht par Maître Desimple, Président de la Société d'Histoire.

Un public de connaisseurs, particulièrement attentif.

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Recueillement avec le personnel communal qui fête la St Eloi.

mardi, décembre 03, 2013

Dernière ligne droite

Un parcours au Parlement exemplaire

Elue en 1977 conseillère communale de Comines-Warneton (la plus jeune conseillère à l’époque !), c’est en 1995 que Chantal Bertouille deviendra pour la première fois Député wallon. Seule femme élue au sein du groupe PRL de l’époque, elle se vit directement confier la Présidence de la Commission de la Santé, des Matières Sociales, des Sports et de l’Aide à la Jeunesse du Parlement de la Communauté française.

Facilement réélue en 1999, et ayant montré qu’elle maîtrisait ses dossiers, on lui confie la  responsabilité du Groupe PRL au Parlement wallon. Présidence qu’elle cédera en 2001 pour reprendre la Présidence de la Commission de l’Education au Parlement de la Communauté française. Matière qui avait été confiée à l’époque à son père André Bertouille, dernier Ministre « national » de l’Education en Belgique.

En 2004, bien que le MR ait été rejeté dans l’opposition par l’Olivier, Chantal Bertouille se voit à nouveau confier des responsabilités et  reprend la Présidence de la Commission des affaires intérieures du Parlement wallon et en 2009, c’est à la Présidence de la Commission de l’Economie qu’on la retrouve jusqu’à ce jour.

Une travailleuse unanimement appréciée

Connaissant sur le bout des doigts ses dossiers et faisant preuve d’une très grande rigueur, Chantal Bertouille a toujours suscité le respect de la part de ses collègues qu’ils soient issus du clan libéral ou des autres formations politiques. Tout au long de sa carrière, et au grand étonnement de ses collègues, Chantal Bertouille est souvent parvenue à faire voter des propositions de décret ou de résolution qui, issues de l’opposition, n’avaient que pourtant peu de chance de passer. C’était sans compter sur la volonté de Chantal Bertouille de toujours mener jusqu’au bout ses combats, aidée en cela par un travail toujours constructif loin des clichés et des clivages.

Maîtrisant de très nombreuses matières, Chantal Bertouille a quelques domaines de prédilection tant à la Région wallonne qu’à la Communauté française. On peut ainsi citer de manière non exhaustive :

  • ·         La problématique de l’accueil des personnes âgées ;
  • ·         La maladie d’Alzheimer ;
  • ·         La Petite Enfance et l’accueil de celle-ci ;
  • ·         L’Hépatite C ;
  • ·         Le Devoir de Mémoire ;
  • ·         La fiscalité en matière de redevance télévision ;
  • ·         Les cimetières ;
  • ·        

A son initiative, de nombreux textes de décret ont pu être adoptés ou modifiés. Chantal Bertouille est ainsi particulièrement fière d’avoir fait aboutir les dossiers suivants :

  • ·         La mise en place d’un Comité Mémoire et Démocratie au sein du Parlement wallon dont la mission est de former et d’informer les jeunes générations sur les enjeux de la démocratie ;
  • ·         La mise en place d’une réflexion sur le problème de l’Hépatite C ainsi que sur la maladie d’Alzheimer ;
  • ·         L’exonération de la redevance radio-télévision accordée aux veuves de guerre ;
  • ·         Le maintien de la fratrie en cas de décès des deux parents ;
  • ·         L’amélioration du décret sur les funérailles et les sépultures ;

·        
Au service de ma population

Proche de celles et ceux  qui l’ont soutenue durant 19 ans dans tout le Hainaut occidental, Chantal Bertouille n’a eu de cesse de relayer les interrogations et les craintes que ceux-ci nourrissaient à l’égard de grands dossiers locaux. Elle a multiplié les questions parlementaires sur de nombreux dossiers. Au point qu’en 2005, le journal « Le Soir », lui donna le surnom d’impératrice des questions écrites tant à elle seule elle parvenait à poser plus de questions que certains groupes de députés réunis.

Aujourd’hui,  elle regrette la décision du Parlement wallon de ne plus autoriser le cumul entre les fonctions d’échevin ou de bourgmestre avec celles de député. Pour elle, il s’agit d’une fausse bonne idée. « Nous risquons d’avoir des Députés wallons loin des réalités du terrain et qui prendront des décisions qui vont à l’encontre des citoyens. En étant Echevin de Comines-Warneton, je me suis rendue compte des difficultés auxquelles sont confrontés les pouvoirs locaux et les citoyens ».

Septembre 2013, une dernière rentrée parlementaire

Heureuse et fière du travail qu’elle a accompli, Chantal Bertouille annonce qu’elle ne sera pas candidate en 2014. Elle continuera bien sûr à faire bénéficier de son expérience les candidats du Mouvement Réformateur et soutiendra activement le MR dans le cadre de la campagne électorale.

Charles Michel salue une femme qui a le sens de la proximité, une parlementaire exemplaire, et une travailleuse tenace qui s’est battu sans relâche pour ses dossiers.

« Cette décision de ne pas me présenter sur les listes aux élections de mai 2014 a été longuement réfléchie et prise en toute sérénité il y a quelques mois avec ma famille et quelques-uns de mes proches qui m’ont soutenue au moment où j’ai pris ma décision » avoue Chantal Bertouille. « J’en ai informé notre Président Charles Michel qui approuve ma décision, tout comme les différentes personnes que j’ai contactées au sein du Mouvement Réformateur ».

Les raisons de cette décision sont multiples. Il y a tout d’abord des raisons personnelles. Chantal Bertouille est grand-mère d’une petite Eva qui requiert toute son attention et qui sera bientôt « grande sœur ». De même, il y a quelques mois, elle a dû mener un dur combat contre la maladie qui lui a rappelé qu’il y avait des choses qu’elle avait laissé de côté pour mener son combat politique et que ces choses méritaient qu’elle leur accorde un peu plus d’attention et de temps.

Il y a également des raisons politiques qui ont motivé son choix. Chantal Bertouille, malgré une motivation intacte et de nombreux projets, estime qu’il est temps de céder le relais. « Je ne suis pas de ceux qui s’attachent à tout prix au pouvoir. J’ai été réélue facilement Echevin de Comines-Warneton, cela prouve que la population apprécie toujours mon travail. Mais je crois qu’il faut savoir aussi donner sa chance à d’autres. Ces dernières années, j’ai soutenu de nombreux jeunes et les ai encouragés à s’investir en politique. Les premiers résultats sont visibles tant à Comines-Warneton qu’ailleurs dans le Hainaut occidental. La relève au MR est assurée, mais ils doivent être prudents. Rien n’est gagné d’avance et seul le travail leur permettra d’y arriver », souligne Chantal Bertouille.

Une dernière année parlementaire et encore de nombreux projets

Cependant, Chantal Bertouille a encore de nombreux projets pour 2013-2014. Tout d’abord au niveau du Parlement wallon, je continuerai à interpeller régulièrement les différents Ministres tout au long de la session 2013-2014.  « Je veillerai également à faire aboutir certains dossiers. En 2014, nous commémorerons les 100 ans de la Guerre 14-18. Ce n’est que récemment que le Gouvernement wallon a compris toute l’importance des commémorations qui se dérouleront dans notre pays….et j’ai été l’une des premières à tirer la sonnette d’alarme…il était plus que temps de réagir. La prise en considération du vieillissement de la population continuera à faire partie de mes objectifs, tout comme la réforme des droits de succession ou encore la prise en considération de l’autisme ».

D’autre part, Echevin de Comines-Warneton, j’ai été directement réélue par la population l’année dernière pour la défendre et la soutenir. Je continue ce mandat, c’est mon engagement pour les 6 années à venir. Je serai ainsi encore plus disponible pour les habitants de Comines-Warneton.

Une expérience unique


Et celle-ci de conclure : «  J’ai rencontré des milliers de personnes en étant Député. J’ai partagé et appris énormément. C’est une expérience unique. J’ai aujourd’hui la certitude d’avoir fait le maximum pour améliorer le quotidien de mes concitoyens. Mais, je m’en voudrais de dire que je n’ai pas été aidée dans mon travail. Je terminerai en remerciant mon mari, ma famille et l’ensemble de mes collaborateurs qui m’ont permis de réaliser ce pour quoi j’avais été choisie par les électeurs. Merci à vous ! Merci à l’ensemble des habitants du Hainaut occidental !»

lundi, décembre 02, 2013

André Bertouille....Passeur de Mémoire


Ce 11 décembre, André Bertouille, ancien Ministre de l’Education nationale, se verra octroyer par le Parlement wallon le titre de Passeur de Mémoire.

Depuis le mois de mai 2012, le Parlement wallon a en effet rejoint le réseau « Territoire de Mémoire. Les missions du Comité Mémoire et Démocratie, créé au sein du Parlement wallon, étant d’encourager, par tous les moyens  qu’il juge utile, la sensibilisation et la promotion de la démocratie ainsi que l’éducation à la mémoire. Dans le cadre de sa mission d’éducation, le Comité entend développer des outils permettant de sensibiliser les citoyens wallons aux enjeux et héritages des première et deuxième guerres mondiales. Il est d’ailleurs à souligner que la Député Chantal Bertouille figure parmi les membres fondateurs de ce Comité Mémoire et Démocratie et qu’elle en assura, à ce titre, le premier mandat de Présidente.

Dans le prolongement de cette convention, le Parlement a décidé d’octroyer le titre « Passeur de Mémoire » à trois personnes (physiques ou morales) ayant joué un rôle prépondérant dans la transmission de certains événements politiques et sociaux tragiques de notre Histoire, principalement auprès des jeunes générations, dans une optique de promotion des valeurs démocratiques et de résistance aux idées liberticides.

Près d’une quinzaine de candidatures furent ainsi introduites. Et, après un examen rigoureux du comité d’experts indépendants de l’ASBL  Territoire de la Mémoire, trois lauréats ont été retenus au rang desquels figure André Bertouille.

Le Comité de sélection a tenu à mettre en avant le rôle toujours très actif que joue encore André Bertouille dans le cadre du Devoir de Mémoire, marqué personnellement par les atrocités de la guerre 1940-1945. Celui-ci a été à l’initiative de très nombreux projets en faveur du travail de Mémoire, tous se rappellent que sur le plan parlementaire, il fut l’un des plus farouches opposant aux tentatives visant à une amnistie généralisé de ceux qui ont collaboré au régime de la terreur mené durant la seconde guerre. Enfin, l’un des éléments qui a particulièrement séduit le jury est le caractère totalement désintéressé et gratuit de ce combat mené par André Bertouille « Bon exemple d’engagement désintéressé en politique en faveur du travail de Mémoire ».

Qui est André Bertouille, Passeur de Mémoire ?

Si tout le monde connaît André Bertouille, ancien Ministre de l’Education nationale, peu de gens connaissent réellement son engagement pour le Devoir de Mémoire. Cette discrétion est sans doute à rechercher dans la personnalité même de cet Homme, qui, très jeune, dut faire face de manière brutale aux extrémismes.

Né 29 janvier 1932, il grandit à Ellezelles dans un contexte politique d’après-crise économique. On assiste partout dans le monde à la montée du racisme, du nazisme et de la violence, et à un recul des libertés fondamentales.

Agé d’à peine 12 ans, André Bertouille sera personnellement touché par les atrocités de la guerre en avril 1944. Dans la nuit du jeudi 27 avril au vendredi 28 avril 1944, vers minuit, les deux policiers communaux d’Ellezelles sont réquisitionnés par le bourgmestre installé par l’occupant nazi, et sont sommés de conduire les membres de la Gestapo aux adresses mentionnées sur une mystérieuse liste dont on ne semble pas connaître les tenants. Une trentaine de civils ellezellois seront arrêtés illégalement et arbitrairement. Sans aucuns moyens de se défendre, 24 de ces prisonniers meurent en captivité dont son papa, Paul BERTOUILLE, qui meurt à Hartzungen-Nordhausen le 3 février 1945.

André BERTOUILLE est alors profondément sensibilisé et guidé par la défense à tout prix de ces libertés et droits fondamentaux bafoués, si péniblement acquis durant le conflit. Il est marqué dans sa chaire par la disparition de son père et en connaît la réelle signification.

Son engagement en politique sera toujours sous-tendu par cette volonté d’éduquer les plus jeunes générations et de leur apprendre cette obligation qui est de défendre leurs libertés si durement acquises. Défense qui passe immanquablement par l’Education….Ainsi, alors qu’il était Ministre de l’Education, André Bertouille renforça les principes de gratuité de l’enseignement, tout en rendant celui-ci obligatoire jusqu’à 18 ans.
Mais, André Bertouille mènera des combats bien plus visibles en faveur du Devoir de Mémoire. On peut ainsi citer ses nombreuses propositions et interpellations en faveur des droits des  victimes, invalides, veuves ou orphelins de guerre. De même, à l’époque, il fut l’un des plus farouches opposants aux tentatives de certains députés et sénateurs qui voulaient « blanchir » les auteurs des atrocités des deux guerres en déposant une loi générale sur l’amnistie.
Même, pensionné, sin combat ne s’est jamais arrêté. André Bertouille apporta son soutien indéfectible au fameux Train de la Liberté qui, du 10 au 14 avril 2008, achemina plus de 400 jeunes belges accompagnés de prisonniers politiques vers les camps de Buchenwald et de Dora en Allemagne. Et en 2011, il contribua à la rédaction, en collaboration avec le Centre Jean Gol, à un ouvrage consacré à Antoine Depage, Sénateur Libéral et Chirurgien de guerre.

Pour terminer, comment ne pas oublier la mise en place en 1984, par celui qui était encore Ministre de l'Education nationale d’un dossier pédagogique dont il ordonna la diffusion dans toutes les écoles secondaires du Royaume : « le Prix de la Liberté » et qu’il présenta de la sorte :

« Pour beaucoup, la Seconde Guerre mondiale fait définitivement partie du passé. La paix est revenue chez nous depuis 40 ans et la page est tournée. La liberté est la toile de fond de notre vie quotidienne. Parce que rien ne semble la menacer, elle paraît aller de soi, comme un dû sur lequel on ne s'interroge plus.

On sait pourtant que, dans l'histoire des peuples, la démocratie est une forme de gouvernement peu répandue, et, dans la forme que nous lui connaissons, récente. On sait aussi que beaucoup de dangers, intérieurs et extérieurs, la rendent vulnérable. L'accoutumance n'est pas le moindre de ces dangers.

L'histoire montre que les peuples tirent peu de leçons du passé. Leur mouvement naturel les porte à se tourner vers l'avenir qui, espèrent-ils, sera toujours meilleur. Mais c'est aussi l'histoire qui montre la fragilité de la paix et du bonheur, et les combats incessants qu'il fallut mener pour les préserver ou les rétablir.

Certains de ces combats ont été dramatiques. La Seconde Guerre mondiale est un de ceux-là ».

C’est donc pour ne pas oublier le combat qui a marqué la vie d’André Bertouille en faveur du Devoir de Mémoire que celui-ci vient de se voir attribué le titre de Passeur de Mémoire par le Parlement wallon.