lundi, février 14, 2011

Merci Didier - Bienvenue Charles




Allocution d'André Bertouille, Président du Conseil de Conciliation et d'Arbitrage

"Je remercie le Président Reynders de m’avoir invité, bien que je ne sois pas membre de votre Conseil, à la réunion d’aujourd’hui qui mettra fin à son mandat et qui marquera l’entrée en fonction, pour 4 ans, d’un nouveau Président du MR au moment où notre pays traverse une période extrêmement difficile.


Il me semble qu’il était normal, après qu’en ma qualité de Président du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage qui a proclamé l’élection de Charles Michel, que je vienne devant le Conseil du MR adresser des remerciements chaleureux à celles et ceux qui m’ont permis de mener à bien ce passage de flambeau.


Mes remerciements vont tout d’abord à celle et ceux qui, avant la décision unanime du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage, ont, au cours d’une longue réunion en ma présence, fait preuve d’une grande sagesse pour baliser le chemin à suivre par le Conseil de Conciliation et d’Arbitrage. Je veux citer ceux qui étaient à cette importante réunion préalable au Conseil : Madame Jadin, Présidente du PFF, Gérard Deprez, Président du MCC, Olivier Maingain, Président du FDF, le Ministre d’Etat Louis Michel, le Vice-président du MR Willy Borsus et bien entendu le Président du MR Didier Reynders qui annonça, lors de cette réunion, qu’il cesserait d’exercer ses fonctions de Président du MR le 14 février 2011. Sans leurs sages décisions de ce jour-là, rien n’aurait été possible. Merci à eux.


Je veux remercier ensuite les membres du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage pour toutes les décisions unanimes qui furent prises jusqu’à la proclamation de l’élection.


Je remercie aussi les membres du Bureau du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage qui m’ont aidé dans l’accomplissement de ma mission : la Vice-présidente Madame Antoinette Spaak représentant le FDF et Marc Bertrand représentant du MCC. Sans leur aide précieuse et efficace, sans leur soutien, ma tâche aurait été plus difficile encore.


Je remercie encore Willem Draps qui présida parfaitement le Bureau électoral et tous ceux qui travaillèrent avec lui et surtout l’Huissier de Justice qui contrôla le tout.


Enfin, Jean-Philippe Rousseau, Secrétaire général du MR, fut tous les jours à mes côtés pour prendre les décisions qui s’imposaient. C’est un collaborateur sur qui l’on peut toujours compter.


Merci aux 2 candidats à la Présidence : Daniel Bacquelaine et Charles Michel. Tout d’abord pour leur belle campagne, ensuite pour avoir accepté, parfois difficilement, les arbitrages que j’ai dû effectuer. A Daniel, qui n’est pas Président, je veux dire mon amitié et combien, ne l’ayant connu qu’un an à la Chambre, j’apprécie la façon dont il conduit le groupe MR de la Chambre.


Je dois maintenant me tourner vers le Président Didier Reynders. Depuis ton élection, je n’ai eu que de bonnes relations avec toi. Nous avons travaillé ensemble pour le bien du Parti. Tu as quelque part loué ma fidélité. Parfois tu n’as pas écouté mes messages. Tu étais le Président. Ce que je sais en tout cas – et que vous savez toutes et tous – c’est que le Président Didier Reynders a fait entrer le MR dans la modernité. C’était très important.


Au nom du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage, je veux te dire merci et je te demande d’accepter ce petit cadeau pour te distraire quand tu en auras le temps. Je vous demande d’applaudir notre chef de file gouvernemental.


Je me tourne maintenant vers vous, Monsieur le Président Charles Michel.

Entrant dans ma 80ème année, je vais connaître aujourd’hui mon 10ème Président libéral. Mon « devoir de mémoire », avant de vous féliciter, est de citer ces 10 Présidents libéraux car c’est à eux que nous devons d’être là. Je les ai tous connus et j’ai travaillé avec eux pendant plus de 50 ans.


Je me souviens de :


1. Maurice Destenay, Député de Liège, devant qui, en 1961, il y a 50 ans, j’ai défendu, comme Vice-président de la Fédération libérale de l’arrondissement d’Ypres, la levée de la suspension de nos deux Députés Adolphe Van Glabeke et Hilaire Lahaye qui avaient voté la confiance à un gouvernement social-chrétien… J’étais à l’époque Secrétaire communal de la Ville de Comines, en Flandre occidentale, dans l’arrondissement d’Ypres.


2. Omer Vanaudenhove, Sénateur de Louvain, qui ne me permit pas de prendre mes fonctions comme Commissaire d’arrondissement de Marche-en-Famenne, dans le Luxembourg, en 1966, où j’avais été nommé.


3. Pierre Descamps, Ministre d’Etat et Sénateur, mon père en politique qui fit de moi, en 1974, le plus jeune Sénateur coopté. J’étais Député suppléant depuis 1965, époque du rattachement de Comines au Hainaut.


4. André Damseaux, Député de Verviers, le 1er Président du PLP wallon qui me fit élire son Vice-président le 1er octobre 1964. Il me confia de très nombreuses matières : la fusion des communes, l’enseignement, les victimes de la guerre, etc.


5. Jean Gol, avec qui, par une longue nuit chez Pierre Descamps – Etienne Knoops était présent – nous avons créé le PRL dont je devins le Secrétaire général. J’ai été, pour lui, jusqu’à sa mort, le plus fidèle des fidèles. Il fit de moi un Ministre, pour près de 8 ans, en 1980.


6. Le Ministre d’Etat Louis Michel, mon indéfectible ami. Après le Sénat, je suis passé à la Chambre. Le jour où le jeune Député de Nivelles a été installé, je lui ai servi de guide au Parlement pendant plusieurs heures. Avec Jean Gol, je lui dois mes fonctions ministérielles à la Région wallonne, à l’Education nationale, à la Communauté française. C’est mon ami.


7. Daniel Ducarme, qui, en 2002, lors de la création du MR, me présenta à la présidence du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage où je fus élu il y a bientôt 10 ans.


8. Antoine Duquesne, qui fut mon Chef de Cabinet en 1980 lorsque je fus nommé Secrétaire d’Etat à la Région wallonne. C’était il y a plus de 30 ans.


le 9ème, Didier Reynders, dont je ne dois rien ajouter à ce que j’ai dit, sauf peut-être me souvenir avec toi de nos jeudis soirs au Cabinet de Jean Gol où tu nous apporta ton aide et tes conseils pour les Conseils des Ministres du vendredi. Tu étais Chef de Cabinet. Jean Gol avait fait un excellent choix. Je me souviens aussi de ta présidence des chemins de fer, de ta conférence à Comines où nous avons, avec ton épouse, déjeuné chez Chantal. Que de bons souvenirs, que de combats menés ensemble. Didier, merci.


Enfin, le 10ème, sera Charles Michel.


Monsieur le Président, nous n’appartenons pas à la même génération et il y a une autre génération entre la vôtre et la mienne car plus de 40 ans d’âge nous séparent. Nous ne nous sommes pas souvent rencontrés car j’avais quitté le Parlement quand vous y êtes entré. Toutefois, l’une de nos rencontres, chez moi à Tournai, fut orageuse. Vous avez vu ce jour-là que j’avais mauvais caractère. Oublions cela. Je vous dis aujourd’hui que j’ai fort apprécié le travail que vous avez accompli comme Ministre de la Région wallonne. Vous avez maintenant entre vos mains un mouvement politique moderne


Je vous assure de ma fidélité et j’aurai, là où je suis, plaisir à collaborer avec vous.


Aujourd’hui, vous ne devez plus être appelé le fils de… de celui qui est fier de vous, mais simplement le Président Charles Michel dont le père Louis Michel est mon ami.


Bon vent, Cher Président."