mardi, mai 17, 2011

"Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre", W. Churchill


Ce 12 mai, le Sénat vient d’approuver par 30 voix contre 26, une proposition de loi du Vlaams Belang. Cette proposition de loi « efface, pour l’avenir, tous les effets des condamnations et sanctions infligées du chef d’actes d’incivisme ‘prétendument’ commis entre le 10 mai 1940 et le 8 mai 1945 et instituant une commission chargée d’indemniser les victimes de la répression d’après-guerre ou leurs descendants (…) ». En clair, il s’agit de débattre sur une amnistie des collaborateurs de la seconde guerre mondiale.

Je suis la petite-fille du prisonnier politique Paul Bertouille, résistant, décédé au camp de concentration nazi de Harzungen (Dora) le 6 février 1945, et aujourd’hui, je suis choquée et scandalisée. Les collaborateurs ont été jugés. On ne peut rouvrir des procès après plus de 50 ans. Il est impensable de disculper et d’indemniser ces collaborateurs adeptes du nazisme.

Ce n’est, hélas, pas la première fois qu’un texte en faveur des inciviques est soumis aux Sénateurs. En 1975, mon père, le Sénateur André Bertouille, avait fait échec à un projet du Ministre Geens à ce sujet.


Cela montre toute l’importance de poursuivre le Devoir de Mémoire, notamment auprès des jeunes générations. C’est d’ailleurs à mon initiative, avec le soutien de tous les partis démocratiques, qu’a été créé au sein du Parlement wallon un Comité Mémoire et Démocratie chargé de promouvoir et de préserver le souvenir de celles et ceux qui ont subi les horreurs et le barbarisme nazi.


Oublier…..jamais !