Ce week-end, la Société d'Histoire propose à la MJC une exposition sur les militaires de Comines- Warneton tombés durant la Grande guerre.
Marie-France PHILIPPO
En grande partie, l'initiative est due à Dominique Loridan : « Pendant quatre ans, les combats ont fait rage, laissant notre région complètement dévastée. Même si les troupes britanniques et allemandes se sont battues sur notre sol, il ne faut pas oublier que bon nombre d'enfants du canton ont fait le sacrifice de leur vie sur les fronts belge et français. Leur nom est repris sur les monuments aux morts de nos villages ou ailleurs. » Profiter des nouvelles technologies L'objectif était d'approfondir les travaux réalisés au cours des dernières décennies par Marcel Bouckhuyt, André Collie, Pierre Debourse, Roger Parez et Jean-Claude Walle. Grâce aux ressources d'internet, qui permet l'accès à des bases de données : « Les critères de base pour qu'un nom soit repris sont bien entendu le lieu de naissance et/ou le lieu de résidence. En combinant ces deux critères lors des recherches, on s'est aperçu que des noms ne figuraient pas sur nos monuments. Pour diverses raisons : parce qu'ils avaient déménagé avant 1914, parce que certaines familles déportées ne sont pas revenues dans la région ou que les soldats étaient orphelins et que la mémoire collective les a oubliés. » Résultat : le nombre des 225 noms repris sur les monuments monte à 278, parmi lesquels 42 ont été enrôlés dans l'armée française, en raison de leur nationalité. Une fiche a été établie pour chaque soldat, accompagnée parfois d'une photo : «Cette recherche livre de précieux renseignements. D'une part, quels ont été les combats menés par l'armée belge ? On voit que trois opérations ont été particulièrement meurtrières : la défense de Liége, la bataille de l'Yser et l'offensive libératrice de la région de Roulers. D'autre part, quelle a été la cause du décès ? Outre les conséquences des combats, la grippe espagnole et les maladies pulmonaires font des ravages. Finalement, quel est le sort réservé aux dépouilles ? » Des fiches, des cartes et des photos Pour l'exposition, cent fiches représentatives ont été choisies. Les autres seront accessibles dans des classeurs. Des documents sur histoire de l'armée belge durant la guerre 14-18 seront présentés : des cartes, des photos, etc. Plus original, un abécédaire peint par Fernand Allard L'Olivier sera exposé. Cet artiste néo-impressionniste tournaisien (1883-1933) faisait partie de la section artistique du front. Une source d'inspiration pour chacune des 26 lettres de l'alphabet, en caractère rouge, illustrant à la gouache et au crayon une triste réalité : avion, barbelés, canon, etc.
Marie-France PHILIPPO
En grande partie, l'initiative est due à Dominique Loridan : « Pendant quatre ans, les combats ont fait rage, laissant notre région complètement dévastée. Même si les troupes britanniques et allemandes se sont battues sur notre sol, il ne faut pas oublier que bon nombre d'enfants du canton ont fait le sacrifice de leur vie sur les fronts belge et français. Leur nom est repris sur les monuments aux morts de nos villages ou ailleurs. » Profiter des nouvelles technologies L'objectif était d'approfondir les travaux réalisés au cours des dernières décennies par Marcel Bouckhuyt, André Collie, Pierre Debourse, Roger Parez et Jean-Claude Walle. Grâce aux ressources d'internet, qui permet l'accès à des bases de données : « Les critères de base pour qu'un nom soit repris sont bien entendu le lieu de naissance et/ou le lieu de résidence. En combinant ces deux critères lors des recherches, on s'est aperçu que des noms ne figuraient pas sur nos monuments. Pour diverses raisons : parce qu'ils avaient déménagé avant 1914, parce que certaines familles déportées ne sont pas revenues dans la région ou que les soldats étaient orphelins et que la mémoire collective les a oubliés. » Résultat : le nombre des 225 noms repris sur les monuments monte à 278, parmi lesquels 42 ont été enrôlés dans l'armée française, en raison de leur nationalité. Une fiche a été établie pour chaque soldat, accompagnée parfois d'une photo : «Cette recherche livre de précieux renseignements. D'une part, quels ont été les combats menés par l'armée belge ? On voit que trois opérations ont été particulièrement meurtrières : la défense de Liége, la bataille de l'Yser et l'offensive libératrice de la région de Roulers. D'autre part, quelle a été la cause du décès ? Outre les conséquences des combats, la grippe espagnole et les maladies pulmonaires font des ravages. Finalement, quel est le sort réservé aux dépouilles ? » Des fiches, des cartes et des photos Pour l'exposition, cent fiches représentatives ont été choisies. Les autres seront accessibles dans des classeurs. Des documents sur histoire de l'armée belge durant la guerre 14-18 seront présentés : des cartes, des photos, etc. Plus original, un abécédaire peint par Fernand Allard L'Olivier sera exposé. Cet artiste néo-impressionniste tournaisien (1883-1933) faisait partie de la section artistique du front. Une source d'inspiration pour chacune des 26 lettres de l'alphabet, en caractère rouge, illustrant à la gouache et au crayon une triste réalité : avion, barbelés, canon, etc.
